Black Immigrant Daily News
Docteur Jérôme Viguier, ancien directeur général de l’Agence régionale de santé Martinique
Entretien Melinda Boulai
m.******@ag******.fr
Jérôme Viguier, DG ARS • DR
Le docteur Jerôme Viguier quitte la Martinique ce soir pour le Centre-Val de Loire où il a été nommé à la tête de l’Agence régionale de santé. Arrivé chez nous en janvier 2019, il a notamment dû gérer toute la complexe crise du Covid-19. Il revient sur ses quatre années de mandature, ses actions, son bilan, ses regrets…
Dans quel état d’esprit êtes-vous à la fin de
votre mission à la tête de l’ARS Martinique ?
J’ai un pincement au cœur de quitter ce territoire
pour lequel j’ai un réel attachement et où j’ai fait de belles
rencontres, mais j’éprouve aussi la joie de me rapprocher des
miens, puisque j’étais « célibataire géographique » ici.
Avant de partir, je me suis attaché à boucler un certain nombre de
dossiers, à préparer la passation avec la directrice générale qui
me succède. Je suis déjà dans l’anticipation de ma prise de poste
puisque tout cela est allé très vite.
Avez-vous le sentiment du devoir accompli ou
un goût d’inachevé ?
Dans tous les cas, j’ai le sentiment d’avoir mis
tout mon engagement et toute mon énergie dans ce poste pendant ces
quatre années. Plusieurs chantiers ont avancé, pas forcément aussi
vite qu’espéré, mais il est clair que les deux ans et demi de crise
sanitaire liée au Covid-19 ont fortement impacté la mandature. De
plus, certaines actions lancées trouveront concrétisation après mon
départ. C’est le propre de ce type de postes.
La gestion de la crise sanitaire Covid-19 n’a
pas été une mince affaire…
C’est un réel tsunami qui a frappé la Martinique
par sa violence et sa brutalité pour la quatrième vague surtout et
ce alors que nous étions en pleine épidémie de dengue. Beaucoup de
choses ont été faites durant cette période. Je voudrais saluer les
soignants et au-delà, l’ensemble des personnels qui se sont
mobilisés durant cette crise et qui y ont fait face. Ce système de
santé que l’on qualifie parfois de fragile ne s’est pas effondré
grâce à la mobilisation de l’ensemble du secteur hospitalier public
et privé, des soignants libéraux, et des agents de l’ARS. Personne
n’a compté ses heures et tous se sont investis totalement pour la
santé des Martiniquais.
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