Afro descendants et békés peuvent-ils dépasser l’Histoire et échanger sereinement ?

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Les Abymes

Barbara Olivier Zandronis a animé et modéré le riche débat qu’il y a eu autour du livre d’Emmanuel De Reynal et Steve Fola Gadet, « Dialogue improbable entre un afro descendant et un béké ». • S.T

Pour le 3e rendez-vous du 5e festival Cinestar Black history month, la directrice Christelle Galou a placé la soirée sous le thème des relations entre descendants de békés et descendants issus de l’esclavage. Pour en débattre, elle a invité Nènèb Bépé, co-réalisateur de « Goyave » et les auteurs Steve Fola Gadet et Emmanuel De Reynal, qui ont fait paraître récemment l’ouvrage « Dialogue improbable entre un afro descendant et un béké »

Si « béké » est un terme qui désigne les
descendants des colons qui vivent encore aux Antilles, « béké
goyave » est le nom donné aux « petits békés »,
peu ou pas fortunés en comparaison avec les grandes familles békés
qui détiennent une forte proportion de l’économie de la Martinique.
Historiquement, le béké goyave était chargé de la cueillette des
goyaves, fruit de bien moindre noblesse que la banane et la canne à
sucre dans une colonie, et donc assujetti à des petites besognes.
De ce fait, il était isolé, et à la fois mal vu par les grands
békés et rejetés par les descendants des Africains déportés en
esclavage. Le court-métrage « Goyave », projeté ce
soir-là, plante son décor dans ce milieu très spécifique et nous
donne à voir une histoire d’amour naissante entre une femme créole
et un béké goyave sur fond de grève sociale de 2009, avec toutes
les réticences et les attirances que peuvent éprouver l’une pour
l’autre, deux personnes de mondes séparés par l’Histoire et qui,
individuellement, ne peuvent pas être…

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